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La commotion cérébrale (TCCL) et la reprise d’activités

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La commotion cérébrale (TCCL) et la reprise d’activités

Avec l’arrivée de l’été vient la reprise des sports extérieurs tels que le vélo, le soccer, le volleyball, etc. Les risques de collisions, de chutes, de coups au niveau de la tête se voient augmentés. Un traumatisme cranio cérébral léger (TCCL), aussi appelée commotion cérébrale, se produit plus souvent que nous le pensons. Il est provoqué par le déplacement du cerveau dans son espace crânien à la suite d’un impact de la tête avec une surface solide ou d’un mouvement rapide de la tête sans impact (ex : accident de voiture qui entraine un mouvement rapide de la tête vers l’avant ou l’arrière). Il s’agit donc d’une lésion traumatique qui affecte une ou plusieurs régions du cerveau. Cette lésion peut révéler plusieurs symptômes tels que maux de tête, fatigue, troubles du sommeil, nausées, étourdissements, vertiges, sensation d’être au ralenti, problèmes de concentration et/ou de mémoire, vision embrouillée, sensibilité à la lumière et/ou aux bruits ainsi qu’émotivité inhabituelle. Il s’agit là des symptômes les plus fréquents, mais d’autres peuvent être ressentis par la personne présentant un TCCL.

Saviez-vous que les ergothérapeutes et les physiothérapeutes travaillent en collaboration pour traiter les symptômes d’un traumatisme cranio-cérébral léger et favoriser la reprise des activités? 

Le physiothérapeute est habilité et formé pour, entre autres, traiter les vertiges, les étourdissements, les maux de tête et plusieurs autres difficultés occasionnées par le TCCL. L’ergothérapeute, quant à lui, peut, entre autres, fournir les outils nécessaires à la personne affectée d’un TCCL pour qu’elle réalise ses activités de manière à ne pas exacerber ses symptômes et à respecter ses capacités. Les deux professionnels travaillent en interdisciplinarité pour que la personne retrouve ses activités antérieures à la lésion. Un TCCL non traité peut amener les symptômes à perdurer plusieurs mois, voire plusieurs années, d’où l’importance de respecter les recommandations des professionnels et du médecin. 

Première étape. Si vous soupçonnez avoir un TCCL, consultez un médecin ! Le repos presque complet est nécessaire les premières 48 heures suivant le traumatisme pour permettre au cerveau de se rétablir. L’important est de limiter TOUTES ses activités, que ce soit les activités mentales (travail, lecture, etc.), les activités physiques, les activités de la vie quotidienne/domestique (s’habiller, faire le ménage, etc.) ou la conduite automobile. Il faut également éviter la consommation d’alcool et de drogue et s’assurer d’être dans un endroit calme. L’objectif est donc de se reposer avec périodes d’activations légères de 10-15 minutes. 

Deuxième étape. La reprise GRADUELLE de vos activités est primordiale, que ce soit les activités mentales ou physiques. Un petit truc pour vous guider : avant de réaliser une activité, analysez vos symptômes. Comment vous sentez-vous? Quels sont vos symptômes? À combien sur 10 évaluez-vous votre douleur ? Lorsque vous commencez une activité, soyez à l’écoute de votre corps : si les symptômes demeurent les mêmes, sans exacerbation, vous pouvez poursuivre votre activité. Toutefois, si les symptômes sont exacerbés de 2/10 et plus, il est temps de prendre une pause. La pause durera le temps qu’il faut pour que les symptômes redeviennent à leur niveau initial (lorsque vous les avez notés avant de réaliser votre activité). Si cette pause dure plus qu’une heure, c’est que vous avez dépassé votre seuil de tolérance : vous devez cesser cette activité pour le moment et, la prochaine fois, en faire moins longtemps. Votre cerveau n’est pas en mesure de vous suivre, même si vous souhaitez le contraire. Il peut être fâchant de voir que votre cerveau ne suit pas ce que votre corps voudrait faire, mais sachez qu’il est préférable de prendre soin de vous pendant cette période de récupération plutôt que de voir les symptômes perdurer plusieurs mois. Donc, plus vous respectez vos capacités, plus vous allez réaliser vos activités antérieures rapidement! 

En ce qui concerne la reprise de l’activité physique, sachez qu’il est préférable de choisir d’abord des activités cardiovasculaires plutôt que des activités de musculation. L’explication est simple : les activités de musculation entrainent des changements plus importants au niveau de la tension artérielle, ce qui induit fréquemment des symptômes. Les activités cardiovasculaires sont mieux tolérées, ce qui fait du bien au cerveau et ce qui permet de traiter les dysfonctions physiologiques.

En gros, le respect des symptômes associés au TCCL et la reprise graduelle de l’activité physique sont essentiels à la récupération!

Pour plus de détails concernant les étapes de la reprise des activités mentales et physiques, consultez le https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Rapports/Traumatologie/INESSS_Depliant_TCCL_INESSS.pdf

Julie-Anne Bourgault-Côté, ergothérapeute